mardi 24 septembre 2013

Le Ladakh (5 jours dans l’Himalaya)



Avec Anna, Paulina, Claudia, Antje et Ossi.

Seulement 3 jours après Agra, le taj mahal et quelque autre merveilles décrites dans l'article sur Agra, je me joins à un groupe de 4 filles (Anna et Paulina (Polonaise), Claudia et Antje (Allemandes)) qui sont en train de réserver leur avion pour le Ladack, l'une des plus belles régions de l'Inde.

Le Ladack se trouve dans le nord de l'Inde, entre le Pakistan et le Tibet  (et du coup la Chine par la même occasion). Cette partie de l'Inde se trouve dans la chaîne si connue pour ses hauteurs impressionnantes (dont le mont Everest, le plus haut au monde), j'ai nommé l'Himmalaya.
Vu sa position stratégique, cette partie à souvent été attaquée et envahie par les pays limitrophes. La Chine s'est ainsi servie d'un petit bout et le Pakistan a fait de même si je ne me trompe. Du coup, la région est désormais sur TRES haute surveillance et dans le routard ils parlent même de 150 000 soldats qui vivraient ici. Il faut reconnaître après une journée passée ici qu'il y en a pas mal.

De plus c'est l'un des lieux de refuge des tibétains. Il s'agit donc d'une ville où se côtoient différentes cultures, religions, populations.  Je réserve donc également mon avion pour le mercredi 18 septembre 8h40.

Un autre étudiant nous rejoint finalement, il s'appelle Ossi et est Finlandais. Comme vous l'aurez peut-être déjà remarqué, il n'y a du coup aucun francophone, ce qui va me faire du bien pour mon anglais.
Le jour précédant notre départ, les étudiants de première année de Gurgaon (qui sont nos 'parrains') nous organisent une welcome party sur le toit de notre dortoir. Bonne idée, mais décidemment ils sont vraiment pas très bon en organisation. Rdv 22h30 qui se transforme vite en 23h50. C'est comme pour les travaux, il faut savoir que les indiens ne dorment pas vraiment des nuits comme nous le faisons. En tout cas pas les étudiants, qui préfèrent dormir 2 ou 3 fois des périodes de 3 heures. Ce qui fait qu'ils se donnent souvent rdv à 2h du matin ou plus tard pour travailler sur leurs projets. On va avoir du mal à s'y accommoder.
Enfin, retournons à nos moutons et au Ladack: Après une excellente soirée qui se finira quand même par la sécurité qui nous vire car nous faisons trop de bruit pour les voisins, je m'en vais dormir aux alentours des 3h du matin. Le réveil à 6h est du coup difficile pour prendre le taxi. Mais bon, c'est pour la bonne cause. Le transport se déroule à merveille et j'en prend déjà plein la vue à notre arrivée après 1h30 de vol à l'aéroport de Leh qui est minuscule et qui se voit a été difficile à construire dans une région si montagneuse et désertique. 




Avantage de l'altitude, il n'y a pas de moustiques. Mais du coup aucun nuage ne passe non plus vraiment et la mousson est quelque chose qui n'existe pas ici. Nous nous retrouvons donc à une altitude d'environ 40000 mètres. Autant dire que le climat change et bien sûr Brieuc a oublié de prendre un pantalon ou même des chaussettes chaudes. Haha et pourtant j'ai pris tellement d'affaires pour seulement 5 jours. Ici il fait environ 16° la journée mais avec un soleil très agressif car nous nous rapprochons méchamment de lui. Par contre, la nuit, les t° tombent aux alentours des 5-6 degrés. 

Nous commençons, comme recommandé par tout le monde, par séjourner sans trop d'effort à Leh, petite ville de 10 000 habitants qui vit beaucoup du tourisme depuis son ouverture à ceux-ci il n'y pas si longtemps (40 ans si je me souviens bien). Il faut dire que l'air est difficilement respirable et le moindre effort est une vraie épreuve. Comptez 10 min de repos après 2 étages d'escaliers… haha j'exagère un peu mais c'est pour imager. Tout le monde réagit différemment à l'altitude. 2 des filles et Ossi pourtant le plus sportif d'entre nous (compétiteur de ski de fond en Finlande assez balèze apparemment) ne se sentent pas bien du tout et gagnent directement leurs lits après avoir trouvé notre logement pour s'y reposer. Etonnement, je me sens très bien et à part la fatigue je suis juste très excité par ces paysages à couper le souffle. J'ai rencontré 2 françaises qui m'ont dit que le Ladakh est peut-être le meilleur endroit au monde avec le Tibet pour faire des treks. Elles s'en revenaient de 20 jours de Treks à travers les montagnes. Fou!

C'est pas notre hôtel mais le nom était marrant  :-)

L'hôtel ne paye pas de mine mais étant fin de saison nous obtenons d'excellents pris pour les meilleurs chambres avec vue sur l'Himalaya. De plus, le toit est en réparation mais accessible pour y passer 1 heure le soir dans nos sacs de couchages et observer les étoiles et la lune qui sont splendides sans cette pollution de Gurgaon et sans les lampes des grande villes. Voici quelque clichés de notre bonheur pris avec mon nouveau joujoux qui fait des photos incroyables.








Au matin, je me rend même sur le toit pour profiter du lever du soleil dans mon sac de couchage car il est fait très froid ici. Je finis même par dormir 1h au milieu de ce cadre de fou!




Quand enfin nous voulons nous préparer, Ossi se sent encore plus mal qu'hier. Il vomit aussi. Nous décidons donc de modifier notre planning avec l'agence de voyage pour ne faire qu'un jour aux alentours de Leh, histoire de faire les grands voyages avec Ossi.
Nous partons donc voir 3 grands monastères tibétains. Du plus petit (…) et mignon au plus grand et disons plus touristique. Voici quelque idées de notre journée :-)


Voici ce qui ressemble apparemment le plus à la capitale du Tibet, Lhasa.


Ils tournent trois fois en général autour en faisant tourner le mechanisme qui par un système astucieux (un clou qui dépasse)  déclenche une le son d'une clochette. Ca porte chance!





Voici l'une des représentations de boudha


Moi et un gentil moine qui a bien voulu poser avec moi :-)


 
Un signe qui a ici une toute autre signification qu'en Europe. C'est ici le signe de l'éternité et ce qui porte chance! D'ailleurs, si vous regardez bien, la croix n'est pas dans le même sens que celle utilisée par les nazis.


Antje et Anna qui posent


Dans les monastère, pas question des commodités de luxe. Ici les toilettes consistent en un trou dans le sol!



A notre retour, et malgrés la bouteille d'oxygène qu'il avait eu à prêter, Ossi ne se sent toujours pas mieux et c'est donc logiquement que nous nous rendons à l'hôpital de Leh.

Attention c'est ici que les différences les plus flagrantes et les plus choquantes arrivent :-)
Voici une petite liste des choses qu'on a pas/peu l'habitude de voir en Europe et surtout en Belgique je pense.
-Pour ramasser les amas de déchets réunit par terre, les femmes de ménages utilisent des radios de patients. Pas de ramassettes apparemment.

-Pour nettoyer et désinfecter le sol, il passe un torchon imbibé de mazout. Vive l'odeur.
-L'hygiène des infirmières est quelque fois pitoyable. Et par exemple, elles n'utilisent pas de gants, jettent les déchets de sangs, les éguilles et autres dans une simple poubelles ou juste par terre et le pire que j'ai vu, c'est l'une d'entre elle qui s'amuse à essayer de faire tenir dans son oreille un petit tube de verre contenant le liquide à injecter dans le sang d'Ossi.
-Pour les piqûres, Soline devrait venir leur donner des cours parce que je ne suis pas sûr qu'ils savent où se trouvent les veines et c'est ainsi que le pauvre Ossi se fait trouer dans les deux bras une petite dizaine de fois.
-C'est nous qui sommes charger d'aller chercher les médicaments et injections à la pharmacie qui se trouve en face de l'hôpital. Le top c'est que la médecin nous demande de donner un papier à une infirmière pour qu'elle nous face une prescription pour la pharmacie et celle-ci ne comprend pas trop. Finalement elle nous demande de la suivre, nous pensons que c'est pour aller dans un bureau et finalement elle essaie de me faire une radio à moi… haha
-Comme l'aéroport, l'hôpital à du être dur à construire et c'est ainsi que pour rejoindre notre chambre nous devons parcourir 100mètres de monté car les niveaux sont trop différents. Heureusement, nous avons droit à une vieille chaise roulante pour Ossi.
-Comme partout, il y a des coupures d'électricités… je ne voudrais pas être opérer à ce moment-là!
-Le matériel utilisé fait parfois un peu peur et c'est donc avec un marteau que les infirmières ouvrent les bouteilles d'oxygènes.

-Ici le touriste c'est sacré et nous avons droit à la meilleure chambre isolée, la salle d'opération! De plus 2 infirmières sont spécialement obligées de reste loger dans la pièce d'à côté au cas où.
-Les toilettes sont les pires que j'ai vu jusqu'à présent en Inde. Toilette turc, sales et incroyablement glissantes grâce à l'eau qui fuit de partout des robinets. Sympathique pour des patients qui ont déjà du mal à se déplacer.

-Ce qui m'a pris le plus de temps dans cette chambre avant de dormir, ça a été de tuer toutes les mouches.
-Finalement, les souris ont l'air de bien connaître la chambre et ne se gêne pas pour monter à tous les radiateurs pour voir si il n'y a pas de nourriture sur les appuis de fenêtres. Appuis de fenêtre que j'ai bien entendu dégagé de toute nos affaires.


Pour les vêtements je me suis équipé à moindre frais et nous avons réservé dans une petite agence nos 4 prochains jours;

Une rajoute de chaussette pour les molets et une couverture de yakh feront l'affaire :-) Le look est là!


Le texte qui suit à été modifié par mes soins à fin de permettre à notre ami Ossi de séjourner à l'Hôpital en ma compagnie et d'ensuite se remettre et finalement ne passer aucune nuit seul. Veuillez m'en excuser :-)

  • Vendredi: je ne sors de l'hôpital qu'aux alentours des 13h. Assez vite nous allons manger un délicieux repas dans notre petit resto préféré: le Summer Harvest. Ils servent toutes sorte de nourriture dont chinoise, tibétaine, indienne, occidentale, etc. Le premier jour, j'ai eu l'occasion de manger des noodles aux poulets et aujourd'hui j'ai opté pour encore une fois des sortes de noodles mais servies dures dans un plat avec des légumes, du poulet et du bouillons pour y faire fondre les pâtes. Mais la spécialité de la maison reste les momos (sorte de gigantesque ravioli avec des légumes et parfois du poulet à l'intérieur. C'est aussi très bon mais très vite barbant il faut dire. Pour le reste, nous ne bougeons pas beaucoup. Nous essayons surtout de régler les problèmes d'eau de l'hôtel, parfois changer de chambre pour en avoir un peu.  J'ai même eu l'occasion de prendre une douche chaude, ce qui est un luxe ici. Après un petit dessin animé, certains décident de bouger. Pour ma part je compte aller me balader un peu seul dans les petites rues retirées de Leh et pourquoi pas prendre quelque clichés. J'ai finalement l'occasion d'en prendre et surtout de parler avec un enfant de 13 ans. Il est Ladakhi et sa langue natale est le Ladakhi. Mais il apprend l'anglais à l'école et parle aussi bien voir mieux que moi, c'est impressionnant. Son joueur préféré au foot est le même que moi, Messi.



    Pour le reste, il étudie à Leh, sa mère est "housewife" ce qui veut normalement dire mère au foyer. Il y aurait donc ici un vrai reconnaissance de ce métier? Très sympathique, je lui demande si je peux le photographier et on peut dire que ça l'excitait cette petite séance de shooting pour lui et son ami. En repartant je lui demande si il va venir au festival de Leh qui se déroulera les prochains jours et il me répond oui mais que cela coute 10 rp et que c'est assez chère pour lui. Je lui offre donc ces 10 rp en espérant qu'il pourra venir à ce festival. Pour le soir, nous allons au Tibetan Kitchen qui est réputé l'un de meilleurs restaurant de Leh. Il est assez chère mais ça ne reste que 4€ pour manger plus qu'à ma faim accompagné d'une bière de 50cl. C'est donc très raisonnable.

  • Samedi, debout 5h30. Ce sera 1 jour pour visiter la Nubra vallée. Pour nous permettre de voir un maximum et de ne pas rouler la nuit, nous démarrons à 6h et comptons revenir avant la tombée de la nuit vers 18h. Nous allons ainsi passer en voiture par l'endroit le plus haut du monde accessible en voiture. Il s'agit du col de Chagla (5599 m).Alors pour ce qui est des routes, ca ne ressemble pas vraiment à nos autoroutes belges. Ce ne sont que des routes minuscules pour grimper et descendre les montagnes. Autant dire que se croiser ici est un vrai challenge pour un européen.

    Mais pour les habitués de ces routes, c'est le quotidien alors quand on est pas sûr et que ca fait un peu peur, il suffit de fermer les yeux et ça finit toujours par passer. Ils ne se contentent pas juste de se croiser, ils dépassent aussi. Il faut dire que rester derrière un camion toute la route ne nous permettrait pas d'aller très loin tellement ils sont lents parfois. Après environ 2 de routes, nous arrivons à l'endroit le plus haut du monde accessible en voiture.

    Pour ceux qui ne savent pas lire, il est écrit: "World highest motorable road 18380 feets" ce qui correspond à "Le point l'endroit le plus haut du monde carrossable 5602 mètres.


    Petite photo et on est repartit.  Ce col n'est qu'un passage en fait et donc on redescend directement toute la montagne par l'autre versant. Les paysages sont à couper le souffle et je ne peux m'empêcher de prendre des photos à travers la fenêtre.





    Tout ce qu'on peut croiser est assez surprenant encore une fois. Voitures, camions, militaires, vaches, ânes, civils, travailleurs qui dorment dans la montagnes sous des tentes pour faires ou refaire les routes, motos, et j'en passe et des meilleurs. Ha oui, les routes ne sont pas toujours carrossable ou en tout cas, il n'y que rarement du béton. Autant dire que ca remue à l'intérieur de la voiture. Le but de l'expédition, un monastère situé en plein milieu de ces montagnes et où vivent environ une centaine de moines et où les enfants suivent les cours à l'école.

    Vous avez vu la taille de ces portes :-) haha


    On peut les entendre chanter et réciter à travers la fenêtre. Nous repartons assez vite après que la pauvre Antje se soit remise de son malaise dû certainement à la route. Nous revenons un peu sur nos pas pour se diriger vers un autre monastère tibétain au sommet d'une autre montagne. Pour se croiser et prévenir qu'on arrive, il suffit de klaxonner avant un tournant. Si on entend un klaxon en réponse c'est qu'il faut freiner :-). 
    Dans les montagnes, ils ont construit un gigantesque Budha! Bon je n'en ai fait qu'une bouché mais c'était très bon et je me sens rempli d'un excellent carma maintenant! héhé

    Sur le chemin c'est le genre de moyen de transport le plus utilisé ici!

  • Après 2 monastères, nous nous retrouvons à un endroit totalement inattendue. Il s'agit d'une grande plaine de dune avec un cours d'eau et le tout entouré comme d'habitude de gigantesque montagnes. 

    Le chauffeur en profite pour laver sa voiture :-)



    Je pourrai dire que j'ai fait le Sahara haha
  • Dans cette plaine vivent des militaires, des familles normales (avec leur écoles) et le plus important un éleveur de chameaux et d'ânes. Je ne pense pas qu'ils sont apparu d'eux même ici mais en tout cas ça fait joli et on peut les monter à certaines heures de la journée pendant 30 min pour 150rp (2€+ou-). Hélas nous ne voulons pas attendre 15h que le troupeau revient pour ne pas rouler dans le noir. Ce sera pour une autre fois. Retour assez tranquille et nous revenons finalement entier après 12h de voiture sur la journée en passant de -10° à 30° avec des oscillations en fonction du soleil. 

    Pendant que nous étions dans les montagnes, c'était la fête à Leh et ici on peut voir le retour des cavaliers du match de polo qui a eu lieu.
    Ca c'est pour vous montrez que parfois, il fait vraiment froid. D'ailleur on a des amis qui ont voulu faire la région une semaine après et les tempête de neige on bloquées toutes les routes en altitudes. Pas de bol! 

  • Pour le dimanche nous nous rendrons autour du Pongong Lac. 
    Il s'agit d'un lac de 135 km de long et seulement 5 km de large. Il sépare le Tibet occupé de l'Inde. Départ également à 6h pour éviter les embouteillages et nous permettre de rouler le jour. Cette fois ni Ossi ni Claudia ne seront de la partie. Il faut dire que la journée d'hier nous a bien fatigué. Mais nous avons de la chance, aujourd'hui la route est bien meilleur et surtout la majorité de la route se fait au niveau du sol et donc un peu moins de risque de tomber dans les ravins :-) Sinon le paysage est toujours à couper le souffle et l'unique objectif de la journée est ce splendide Pongong Lac. Le bleu de ce lac est inqualifiable. Séance photo entre nous, des ricochets, des oiseaux du lac de Pongong (ou simplement des mouettes, le débat reste ouvert n'est-ce pas Anna).

    J'aurais bien pris un bain, mais l'eau est vraiment glacial et mes pieds sont déjà gelés rien que le temps de prendre la photo!


    ! Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour l'Homme !






    Surveillance militaire même sur l'eau :-)


    Retour beaucoup plus rapide que l'aller peut-être parce que j'ai fermé les yeux pendant une grande partie et aussi parce notre chauffeur aime bien les raccourcis. Petite anecdote marrantes, il y a des petites citations tout les 2 km sur la sécurité au volant. Voici quelque exemple: "if you drive as hell, you will be there soon" ; "experts expect unexpected" ; "better late than never"; "no hurry, no worry" ; "if married, divorce speed"; "there is always someone waiting for you"; "be mr late than late mr"; "fast won't last"; etc.


Finalement nous rentrons sain et sauf de cette virée en voiture pour manger un hamburger au fromage de Yack

et le lendemain matin à 5h taxi pour l'aéroport et pour retrouver nos 33° de Delhi :-) Tout aurait été parfait si je n'avais pas laissé tomber les lunettes de soleil que Bastien m'avait prêté sur la route et qu'en moins d'une minute une voiture ne les avait écraser… Le comble c'est que c'est la première fois que je portais des lunettes de marques haha. Ça va faire chère la location de 5 jours de lunettes!
Fin
Pour finir, une photo où je ne me sens plus au Pongong lac.

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